La biodynamie

Pour vulgariser la biodynamie est un cercle vertueux visant à former une sorte de cycle fermé au sein d’une ferme. Ce sont des traitements réalisés à doses homéopathiques à base de préparations dynamisées, mais qu’est-ce que la dynamisation ?

Il faut comprendre en premier lieu que les très petites quantités de préparations utilisées par hectare soulignent que la puissance de la biodynamie vient des liens qu’elle crée avec le système fait de «forces formatrices» qui donne vie à la Terre. Pour «activer» ces liens il convient de procéder à une dynamisation qui doit respecter les points suivants:

1/ Création d’un vortex: Un macrocosme doit devenir un microcosme, une périphérie doit devenir un centre, à l’image d’un cyclone qui prend naissance haut dans l’atmosphère et se termine par un point sur la Terre. Le brassage doit  donc être fait à partir de la périphérie du récipient et bien sûr par le haut.

2/ Présence d’un chaos à l’inversion du vortex ; c’est pendant ce très court instant où le vortex est détruit vigoureusement que l’impulsion de ces lois cosmiques peut joindre le plan terrestre à l’image des informations données par R. Steiner sur la germination des graines. L’ampleur  du chaos et  sa force sont des facteurs importants pour la pleine expression de la biodynamie.

3/ Forme ouverte du récipient : pour faciliter cette descente, le récipient doit être de forme évasée – un cylindre peut convenir et non fermée. Une forme fermée  isole le liquide à dynamiser du lien qui doit se produire avec les forces macrocosmiques.

4/ Le récipient doit être fait avec un matériau  naturel : bois, métal, terre cuite, grès,  etc. Les matériaux synthétiques, même s’ils sont alimentaires, n’entrent pas en résonance avec les forces sollicitées qui de ce fait sont perturbées par leur présence et par les émanations qui peuvent en découler. S’il s’agit du métal, celui-ci doit être naturel (cuivre plutôt qu’inox) et mis à la terre. La terre cuite, le grès, le verre seraient des matières à privilégier.

5/ Inversion : la souplesse de l’eau s’accroît  pendant  la  dynamisation, le système d’inversion pour être « lié » à cette évolution doit être commandé par la montée du liquide le long des parois du récipient et non par une minuterie. Comme précisé dans les réponses aux questions qui suivent la quatrième conférence du Cours aux Agriculteurs : « Tous les processus ne sont naturellement pas aussi apparentés aux processus les plus intimes de la nature comme l’est précisément ce brassage ou autres choses semblables. De même qu’on ne devrait donc pas s’approcher d’un processus aussi intime de la nature avec quelque chose de purement mécanique. »

6/ L’être humain au-dessus du règne minéral, végétal, animal, est bien sûr par sa pensée, forces de cœur et forces volontaires, un facteur dominant dans la qualité des dynamisations. Il devrait bien sûr, en permanence, être présent et actif en pensées pendant celle-ci.

Nicolas Joly

Bibliographie :

« Le Cours aux agriculteurs » de Rudolf Steiner

« Le Chaos sensible » de Théodore Schwenk

Au Mas des Mesures les dynamisations comme les pulvérisations se font à la main, cela permet de se lier avec la matière et d’y projeter son énergie/ses sentiments. C’est aussi l’un des rares moments où l’on intervient « pour » la plante et non « contre » un pathogène. Les principales préparations utilisées sont :

  • La 500p (bouse de corne préparée) qui agit comme un levain en micro-organisme pour activer la microbiologie des sols et donc l’assimilation de la matière organique.
  • La 501 (silice de corne) qui a pour but de relier la plante aux forces solaires qui sont à la base de la fructification.